Christoph Abplanalp, comment percevez-vous la situation actuelle en matière de recrutement ?
La pression a augmenté pour de nombreuses entreprises. Elles ont toujours plus de difficultés à trouver des spécialistes pour certains profils. De plus, l’écart entre les grandes entreprises et les PME augmente. Alors que les grandes entreprises investissent beaucoup dans l’image de l'employeur et dans le recrutement, les petites entreprises ont des difficultés à aborder le thème de manière structurée. Toutefois, les PME ont des atouts qu’elles peuvent faire valoir sur le marché du travail.
Que conseillez-vous aux entreprises ?
L’important est que les entreprises analysent la situation actuelle de manière réaliste et qu’elles réfléchissent à la manière dont elles aimeraient se positionner. Elles devraient avoir le courage de sortir de la masse par le biais d’une promesse spéciale, si possible unique. Ce n'est que sur cette base que les priorités peuvent être fixées et les instruments adéquats sélectionnés. En outre, le thème ne doit pas être simplement délégué à la division du personnel. La direction de l’entreprise doit soutenir le thème et elle doit suivre une ligne tout au long du processus.
Dans quelle direction le recrutement se développe-t-il ?
Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de mettre un poste au concours et d’espérer que les bonnes personnes s’annoncent. L’acquisition de spécialistes commence bien avant la publication du poste vacant. D’une part, la marque de l’employeur doit prendre forme de manière ciblée et d’autre part, il s'agit d’identifier et de contacter les spécialistes potentiels. Le recrutement évolue - au moins pour certains profils - toujours plus d’un processus que l’on exécute de manière temporaire au fait d'entretenir des relations en permanence.
Est-ce que la marque de l’employeur et le recrutement entraînent des coûts élevés ?
Si les entreprises souhaitent se pencher plus en détail sur ce thème, cela ne coûtera pas forcément plus d'argent, mais du temps. Mais si l’on compare les coûts d’un poste vacant et ceux d’un long processus de recherche, les efforts sont vite compensés. Un controlling adéquat permet de montrer que les investissements en valent la peine.
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Source: Indice de la pénurie de main-d’œuvre en Suisse, Nov. 2018, Adecco Group <link adeccogroup.ch/fr/etudes/indice-de-la-penurie-de-main-doeuvre-en-suisse/indice-de-la-penurie-de-main-doeuvre-2018/ _blank external-link-new-window>Informations supplémentaires</link>